- Temps de lecture : 5 minutes
Accessibilité:
*Test réalisé à partir d'une version PC
- Le gameplay flipper original et fun
- L'univers haut en couleurs
- Le level design efficace
- L’OST
- Les combats de boss
- Yoku et son amie
- Assez court (environ 3-4h)
- Pas assez de moments à 3 billes
- Suivi de quêtes pas toujours très clair
Développé par le studio suédois Villa Gorilla (ce nom magique :)), Yoku’s Island Express est un jeu vraiment original puisqu’il propose de suivre les aventures d’un bousier dans une aventure qui mêle les aspects d’un metroidvania simple à ceux d’un jeu de flipper. Idée saugrenue ou trouvaille de génie, qu’en est-il vraiment ?
THE POSTMAN
Parce qu’il n’y a pas que Kevin Costner qui peut être stylé avec une casquette de facteur, Yoku, petit bousier mignon, va se retrouver très vite, et malgré lui, missionné pour être le nouveau postier de l’île. En plus de transmettre des missives aux 4 coins de l’île, Yoku va s’apercevoir qu’un mal se propage et ronge de l’intérieur cet endroit paradisiaque. Accompagné de sa boule fécale, il va donc s’engager dans une aventure plus importante qu’il n’y paraît.
Globalement le scénario n’est que prétexte à l’avancée, et le peu de rebondissements qui interviennent sont cousus de fil blanc. Néanmoins, l’aspect mignon et décalé de certains NPCs donne envie de découvrir et progresser dans le jeu. Les dialogues sont, eux aussi, simples et classiques mais ils ne tombent pas dans la lourdeur et il y a même quelques touches d’humour qui fonctionnent plutôt bien.
ÇA C'EST FORT DE FRUITS
Le parcours de l’île est plus ou moins libre, et le jeu ne nous prendra pas la main de bout en bout. Un objectif est indiqué sur la map, et après c’est à nous de trouver le chemin. Cela nous donne le sentiment d’avoir le choix, bien que l’île ne soit pas très grande et que les chemins soient parsemés de bulles de fruits.
Yoku avance en les ramassant et elles s’avèrent être la monnaie du jeu. En effet, elles vont servir à débloquer des obstacles pour ouvrir d’autres chemins, passages vers l’inconnus ou alors des raccourcis bien pratiques. Pas de question à se poser, on aura toujours assez de fruits pour avancer, les devs ayant voulu écarter toute frustration de l’exploration.
Les séquences de flipper se font dans des zones cloisonnées et, par simples pressions des gâchettes, on active les batteurs (flippers). Inutile de préciser que c’est la bouse qui servira de bille, et que Yoku y sera toujours agrippé. Même si certaines séquences demanderont un peu plus de doigté que d’autres, cela ne sera jamais ni trop frustrant, ni pénalisant car il n’y a pas de mort possible. Certes on doit recommencer jusqu’à réussir, mais comme le plus clair du temps il suffira de casser des objets ou de passer un nombre de fois dans le même chemin, on finit toujours par y arriver. Quoiqu’il en soit, ces phases sont très dynamiques et très bien intégrées au jeu. Petit plus d’ailleurs pour les combats de boss, dont la résolution passe par des phases un peu plus singulières et apporte un peu de diversité au gameplay. De plus, le fait de voir un bousier s’accrocher tant bien que mal à sa bouse et cogner dans tous les coins est plutôt fun, et ce d’autant plus que les feedbacks de vitesse et de casse sont bons.
En plus, le jeu offrira des collectables et son lot de secrets, de quoi pousser à l’exploration et même inciter à continuer à jouer une fois l’histoire finie. Pas révolutionnaire mais ça permet de prolonger un peu le plaisir vu que faire le tour de l’histoire principale vous occupera environ 3-4 heures.
Yoku's Island Express
FRUITS DE LA PASSION
Visuellement, l’univers de Yoku’s Island Express est coloré et très visuel. On n’atteint pas le degré de réalisation d’un Ori mais les tableaux proposés sont tout de même très jolis. Ça manque peut-être de diversité dans les environnements mais un certain effort est fait et l’île est petite donc bon… En tout cas, l’ambiance nature et mystérieuse est très bien retranscrite. Par ailleurs, le character design est réussi, et chaque rencontre est amusante. Beaucoup de NPCs ont des petites animations qui les rendent choupis et donnent un côté charmant au jeu.
J’ai trouvé l’OST de bonne qualité. Là encore on pourrait souligner qu’il n’y a pas beaucoup de thèmes très divers, mais encore une fois le jeu ne dure pas longtemps. En tout cas, les musiques sont sympas à écouter et la plupart donne quasiment l’impression d’être en vacances, relaxant quoi. Les effets sonores sont aussi très bien travaillés et participent à l’immersion sans soucis. A noter qu’il n’y pas de dialogues parlés, mais que les créatures parlent dans un dialecte incompréhensible qui accompagnent les bulles de texte. C’est vieux comme le monde, mais c’est mieux que du silence ou que le simple bruit du texte qui défile.
TILT !
L’idée même du jeu qu’on lance sans savoir pourquoi mais qui finalement vous marque l’esprit. Une idée fraîche, hyper bien amenée et réalisée, Yoku’s Island Express fut un vrai moment de plaisir à faire et à découvrir. L’ingéniosité des séquences de flipper donne à ce jeu un dynamisme et une singularité que l’on ne peut qu’apprécier. Le tout ancré dans une structure metroidvania simple mais efficace. Vraiment bravo pour ce soft Villa Gorilla !
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