*Test réalisé à partir de la version Switch
- Le relooking trop choupi
- Le rendu 3D de qualité
- Les donjons et leurs énigmes
- Réorchestration de l’OST agréable
- Durée de vie (entre 8h et 10h) à l’époque c’était bien
- Les moments 2D
- Igor et ses donjons
- Thèmes musicaux très peu nombreux
- Scénario léger
- Les pertes de FPS
- 50 euros c’est cher
Sorti la même année que le sacre de l’OM en Champions League, The Legend of Zelda : Link’s Awakening revient sur switch (20/09/2019), mais cette fois-ci en 3D et avec un lifting graphique qui suscite beaucoup d’intérêt. Ce jeu est-il toujours aussi bon ? Qu’apporte vraiment ce remake?
LE POISSON S'ENDORT CE SOIR
L’aventure commence après une cinématique animée illustrant Link en mer qui, pris dans une tempête, finira par s’échouer sur une île mystérieuse, Cocolint. Recueilli par la charmante Marine, Link se réveille dans le village des Mouettes, et très vite apprend que son destin est de réveiller le Poisson-rêve. Pour cela, il doit récupérer 8 instruments de musique disséminés dans 8 donjons. Voilà, suite du scénario à la fin du jeu… en effet ça tient tranquille sur un ticket de métro.
OLD PLAY GOOD PLAY
Avant toute chose, rappelons que ce jeu n’est que le lifting d’un jeu qui a 26 ans et qu’il ne faut pas s’attendre à d’autres bouleversements. De la même manière que pour Wonderboy, le gameplay originel sera de la partie. On retrouve donc toutes les bases, les donjons avec leurs énigmes et qui permettent de gagner une arme spécifique, les boss et leur pattern bien visible, les murs fissurés à détruire avec les bombes etc… Par ailleurs, la maniabilité a été bien pensée, on note par exemple que les gâchettes servent à courir. Tout est fait pour donner du confort au joueur.
On se rappelle aussi à quel point le level design du monde et des donjons est vraiment travaillé et réfléchi. On visite tous les recoins, chaque zone à une utilité, on se sent partie prenante d’une aventure où l’exploration et la découverte ont une grande importance. On regrettera le bestiaire un peu étriqué (sauf si Amiboo) et le manque de difficulté général du titre. Seule la résolution d’un ou deux donjons vous fera réfléchir et pour les combats, même le boss final ne pose pas de réelles difficultés.
Une petite dizaine d’heures suffira à boucler le titre en prenant son temps. Pour augmenter la durée de vie, vous pourrez partir à la chasse aux coquillages ou encore aller chez Igor. Celui-ci, s’occupe de créer des donjons que vous allez façonner grâce à des morceaux de donjons déjà visités. Choisissez lesquels vous voulez assembler entre l’entrée et la sortie. Une fois validé, il est temps de parcourir votre donjon pour glaner quelques récompenses. Vite répétitif et pas trop utile, on essaiera 1-3 fois avant de laisser tomber.
UN LIFTING RÉUSSI
Pour nous accompagner dans notre aventure, les musiques originelles ont été réorchestrées. Le charme opère toujours, même si le nombre de thèmes musicaux est assez réduit. Les effets sonores ont aussi été revus pour coller un peu plus au monde d’aujourd’hui, mais aussi aux nouveaux graphismes de cet opus.
En effet, après un passage en couleur en 1998, c’est au tour de l’évolution de la 3D de se mettre en scène, et le travail est impeccable. Le monde est plus vivant, plus coloré plus mignon. Les nouveaux designs des persos et monstres sont très bien faits. Tout comme l’attention portée aux environnements et aux intérieurs des maisons qui paraissent ainsi toutes mignonnes et détaillées. On se balade et on explore avec plaisir sur cette île. Surtout que les devs ont gardé le monde comme il avait été construit à l’époque, on retrouve donc ses repères facilement. Bref, de ce côté c’est du beau travail. Bémol tout de même sur les performances de la Switch qui, dans les zones un peu denses, a du mal à suivre. En effet, quelques baisses de framerates sont à noter. Néanmoins pas de quoi couper le plaisir de jouer.
COCOLINT UN JOUR...
Je l’avais fait quand j’étais petit et j’ai bien aimé le refaire en étant (un peu) plus vieux. Le relooking du jeu est vraiment magnifique et ne dénature pas le jeu d’origine. Je trouve que l’aspect mignon qui se dégage renforce l’immersion et le charme du jeu, que ce soit dans le design ou les animations. Néanmoins, les ralentissements, le peu de nouveautés, les donjons inutiles d’Igor et les passages en 2D ne permettent pas de qualifier ce remake d’incroyable. Il n’en reste pas moins efficace et réussi et ça, c’est déjà pas mal !