*Test réalisé à partir de la version PC
- Un monde noir, dangereux captivant
- Super réalisation
- Très bien rythmé
- Sound design réussi
- Deux fins
- Scénario alambiqué et (trop ?) métaphorique
- Assez court (3-4 h)
- Enigmes peu compliquées
Après le très réussi Limbo, le studio danois Playdead revient quelques années après avec Inside, un jeu qui reprend de nombreux aspects du soft précédent. En effet, vous contrôlerez un jeune garçon dans un univers sombre et mystique, le tout dans un plate-former / énigme en 2D. Suite ? Recyclage ?Non, ce jeu a sa propre signature mais qui, pour autant, ne pourra satisfaire tout le monde.
« CECI EST UNE MÉTAPHORE Mr IPKISS »
Comme dans Limbo, le scénario se révèle en avançant dans les différents niveaux. Pas de dialogues ni de texte à lire, ici on découvre le monde avec le personnage et on se questionne sur ce que peut bien représenter tel endroit ou tel personnage. Les termes de « suite » ou de « patte Playdead » sont pertinents car, comme dans Limbo, on incarne un petit garçon qui avance dans le noir et qui, à chaque rencontre ou obstacle, risque la mort. Là ou Limbo mettait le scénario un peu en retrait par rapport au gameplay, Inside fait l’inverse et tente de plonger le joueur dans l’esprit complexe et subtil des développeurs. Réussite ou pas, bon nombre d’entre vous risquent d’être déboussolés car, il faut bien le dire, on sort du jeu avec plus de questions que de réponses. Le message du jeu reste quant à lui soumis à interprétation allant du OMG au WTF en passant par le hmm ok… En bref, ne pensez pas que faire le jeu vous suffira à tout comprendre, c’est dommage mais une part de frustration doit être acceptée. Je ne peux pas évidemment en dire plus sans gâcher l’intérêt du jeu donc passons !
LA MAÎTRISE DANOISE
Niveau gameplay, cela reste très classique. Le but du jeu est de traverser les niveaux de gauche à droite en réussissant les énigmes proposées. Celles-ci sont moins nombreuses, et surtout beaucoup moins compliquées que dans Limbo. Votre aventure s’en trouvera donc nettement moins hachée et vous ne retrouverez pas vraiment le côté die and retry du premier. De plus, ce que fait Inside, il le fait bien : pas trop de redondance, pas de superflu, de bonnes idées, une fluidité et une maniabilité maîtrisées, qui rendront votre aventure agréable à vivre. La gestion des sauts et le moteur physique du titre ne seront jamais la cause de votre mort ce qui, pour ce genre de jeu, est un point non négligeable.
DARK IS BEAUTIFUL
Si LIMBO avait misé sur le noir et blanc en jouant avec les ombres et la lumière, INSIDE reprend cette idée en y ajoutant un poil plus de couleurs mais reste toujours maîtrisé et sans faille. Tout est tellement soigné que l’on peut trouver une certaine élégance à ce jeu certes épuré, mais travaillé et qui ne laisse rien au hasard. Certaines parties du jeu resteront mémorables, tant par la réalisation que par les musiques accompagnant votre aventure. Les effets sonores contribuent à donner un aspect aussi réaliste que possible à ce monde métaphorique, noire et dangereux. L’immersion dans cet univers est total et il n’y pas grand chose à redire.
Inside
AU BOUT DU TUNNEL...
Plus court que LIMBO, moins brutal mais tout aussi mystique et sombre, INSIDE nous immerge dans son univers à l’ambiance bien particulière. Si bien que la compréhension narrative vous demandera plus de réflexion que les énigmes. Déboussolé, mal à l’aise, dans l’incompréhension ou l’applaudissement, on ne se sait jamais vraiment dans quel état on est lorsque l’on joue à INSIDE, à l’instar de son scénario flou, noir, malsain, mais au final presque lyrique. Un jeu qui, pour sûr, ne vous laissera pas de marbre, mais tout de même plutôt conseillé aux gens qui aiment les scénarios métaphoriques ^^ car très cool à faire, mais pas facile à piger !