- Temps de lecture : 5 minutes
*Test réalisé à partir d'une version PC
- La direction artistique
- Des tableaux très jolis
- OST simple mais efficace
- Level design satisfaisant
- Des puzzles sympas
- Un peu court (7/8h)
- Fin trop ouverte
- Regroupement familial galère (saut / combat)
- Quelques checkpoints bizarrement placés
- La largeur de la textbox qui suit en temps réel la longueur du texte
- Quêtes secondaires anecdotiques
Greak : Memories of Azur est un jeu indépendant, d’ action / aventure avec quelques phase de réflexion et tout ceci en défilement horizontal et développé par le studio mexicain Navegante Entertainment. Jeu qui a attiré l’attention par sa direction artistique et ses bandes-annonces qui donnent un effet « fait à la main ». Que propose donc ce jeu ?
PERDUS DE VUE
Dans le royaume d’Azur, la guerre fait rage. Deux factions se livrent un combat sans merci, d’un côté les pacifiques, les Courines, et de l’autre les méchants monstres assoiffés de sang et de combats les Urlags. Ces derniers gagnent du terrain inexorablement, et poussent les habitants à s’enfuir. C’est dans ce contexte difficile que Greak, petit garçon, refuse de quitter les lieux sans avoir retrouvé sa sœur Adara et son grand frère Raydel. Il décide donc de prendre son courage à deux mains et de partir à leur recherche.
Globalement le scénario de Greak: Memories of Azur est assez plat et les quelques rebondissements ne suffiront pas à mettre en place une intrigue intéressante. On doit retrouver notre frère et notre sœur, et une fois que cela est fait, pouf c’est fini. De quoi se dire que cela aura pû être un peu plus approfondi.
petit Frère
Tout près des Urlags, se trouve le camp de la route du Corbeau, sorte de dernier bastion des Courines. Les survivants de cet affrontement tentent de continuer d’y vivre tout en préparant leur fuite. En plus de sa quête personnelle pour retrouver sa famille, Greak devra aussi aider certains habitants. Rien d’incroyablement original, mais cela va permette, et de faire avancer la quête principale, et aussi de servir d’excuse à des quêtes secondaires inintéressantes (ramasser X plantes ou tuer X trucs). Car oui, ce camp servira de hub pour l’aventure. Auberge, magasin et marmite pour préparer vos potions de soins ou autres vous permettront de vous préparer au mieux.
L’exploration vous emmènera donc, à droite et à gauche de ce camp. Pas vraiment de quoi parler d’un metroidvania, mais plus d’un jeu d’aventure cloisonné dont les zones s’ouvrent pour faire place au déroulement de la trame principale.
Le perso que l’on jouera le plus est Greak, avec sa capacité à sauter doublement et à se faufiler dans les passages étroits. Il sera également possible d’incarner Adara qui peut flotter dans les airs et nager, ainsi que Raydel qui a dans son manche un grappin qui lui permet d’atteindre des endroits plus éloignés. Ces capacités ne sont pas originales, mais sont plutôt bien utilisées lors des phases d’exploration et de puzzles. Il ne sera pas rare qu’un perso doive rester sur un mécanisme le temps qu’un autre trouve un chemin alternatif pour finalement actionner la seconde partie du puzzle et déverrouiller le chemin. Les phases de puzzles sont assez sympas et donnent parfois du fil à retordre. Le tout dernier puzzle, pour ne citer que lui, met par exemple en jeu les 3 persos, nécessitant d’utiliser leurs capacités distinctives et votre sens de l’orientation.
Le passage de l’un à l’autre des enfants est rapide et fluide. Le seul véritable bémol à être en groupe pendant l’exploration concerne les phases de sauts / plate-forme, car en groupe c’est l’IA qui suit les inputs des autres persos mais elle ne sait pas toujours s’adapter à eux. Ils n’ont ni la même hauteur de saut, ni la même manière de sauter, il y aura donc toujours un écart ou un perso qui n’arrive pas à suivre. Cela nous forcera donc à en prendre le contrôle. Défaut qui, d’ailleurs, pourra se retrouver lors des phases de combats et qui, une nouvelle fois, pourra s’avérer frustrant.
Les combats parlons-en rapidement : Greak et Raydel pourront utiliser les épées, mais Raydel ne sera présent que tardivement dans le jeu. Adara, quant à elle, est la magicienne du groupe et est la plus indiquée pour les combats à distance, mais bon mis à part de rares cas, on la laissera derrière en espérant que l’IA l’épargne. D’ailleurs, sachez que le jeu vous offre des options pour rendre les IA qui vous accompagnent invincibles, ça casse le challenge mais ça enlève de la frustration sur certains passages. De toutes manières, le jeu n’est globalement pas très compliqué (même si cela reste subjectif) et des checkpoints sont disséminés dans les niveaux. Certains ne sont d’ailleurs pas toujours placés pertinemment, et on peut se retrouver à faire un bon bout de map déjà vu. Il existe aussi des stèles de téléportation mais elles sont peu nombreuses et uniquement disponibles d’une stèle à une autre.
de jolis tableaux
Pour accompagner le joueur dans cette aventure, une BO sympathique sera de la partie. Pas énormément de thèmes différents mais les mélodies sont travaillées et correspondent bien aux lieux explorés. On appréciera que ce soit un orchestre qui jouent cette musique cela rajoute toujours un petit quelque chose dans les jeux d’aventure. Les effets sonores sont eux aussi plutôt bons. A noter que les personnages ne parlent pas dans ce jeu, il faudra se contenter de lire les boîtes de texte, qui auront le malheur de s’étendre en fonction de la longueur des phrases. Pas très agréable à l’œil…
Graphiquement, vadrouiller dans le royaume d’Azur est agréable. Les arrière-plans sont jolis et il y a un travail sur la lumière qui fonctionne aussi bien niveau immersion que pour servir le level design. En outre, les développeurs tentent de ne pas tomber dans la faciliter en proposant des tableaux différents le plus possible. On n’a pas non plus l’impression de voyager d’un continent à un autre, mais on n’est pas gagné non plus par une monotonie. L’utilisation de couleurs différentes et le travail sur la lumière donneront malgré tout une sensation de diversité satisfaisante. De plus, les animations des persos sont réussies et donnent un effet attachant au jeu tout comme les cinématiques et cette impression de bande dessinée.
un bon p'tit jeu azurément
Dans l’ensemble, j’ai trouvé Greak : Memories of Azur divertissant. La possibilité de contrôler les 3 personnages tour à tour est plutôt une bonne idée. Chaque gameplay est vraiment différent et lors des phases d’explo/puzzle cela est intéressant. Cependant, cela devient vite pénible lors des phases de plate-forme ou de boss, et ce malgré la possibilité de regrouper tout le monde d’un coup. Par ailleurs le scénario est assez banal, et le fait que le jeu se termine en étant vraiment ouvert frustre un peu. Je conseillerais tout de même ce jeu si vous voulez un jeu du genre tranquille avec une DA qui change un peu.