- Temps de lecture : 6 minutes
*Test réalisé à partir d'une version PC
- L’ambiance générale et une 2.5D charmante
- Une OST sympa bien que limitée
- Une durée de vie costaud vu le projet (env 20h)
- Combats dynamiques
- Un scénario sympa à suivre
- La reconstruction de Nouveau Nevaeh
- Beaucoup d’aller-retour
- La RNG du loot de ressources peut être frustrante
- Bestiaire un peu maigre
- Finalement peu d’environnement différents
- Quêtes annexes prétexte et fedex
Développé par Rabbit&Bear Studios, Eiyuden Chronicle Rising est une préquelle à l’épopée que sera Eiyuden Chronicle: Hundred Heroes. Ce dernier étant un projet Kickstarté qui a pour ambition d’être le digne héritier de la saga des Suikoden (vu que plusieurs devs de l’époque sont maintenant dans ce studio). Si au départ il ne s’agissait que d’une création uniquement dédiée à récompenser certains contributeurs, finalement c’est bien un jeu à part entière qui a vu le jour. Pour autant, pas de tour par tour ici, mais un action-RPG dans un style 2.5D avec défilement horizontal.
CJ fox, l’aventurière
L’aventure débute dans le petit village de Nouveau Nevaeh, qui semble en mauvais état mais est néanmoins peuplé de voyageurs en quête d’un trésor. Et ça tombe bien car CJ, notre héroïne, est aussi là pour ramener un artefact : un orbe plus gros que celui qu’avait ramené son père en son temps, et ce, dans le but de réussir sa quête initiatique. Ce village est également soumis à des problèmes liés à un Tumulus, sorte de brèche par laquelle des monstres sortent. Même si des trésors pourraient y être gardés, il est impossible d’y accéder sans une autorisation du maire. Le problème est que l’acquisition de ce laissez-passer coûte excessivement cher… CJ va donc essayer de trouver un terrain d’entente avec Madame le maire, et cela va débuter par l’assistance aux villageois. Au fur et à mesure des services rendus, CJ pourra explorer davantage de zones et faire la rencontre de compagnons d’aventure. Des révélations sur le Tumulus et sur les NPCs feront que cette aventure, ordinaire à première vue, débouchera sur des mystères et des dangers bien plus grands.
Globalement, le scénario n’est pas dingue mais les révélations que l’on va découvrir sont suffisamment bien diluées et intégrées pour que l’intrigue nous suffise à partir en quêtes. Le développement de certains NPCs est assez sympa et, même si parfois cela parle beaucoup pour ne pas dire grand-chose, suivre l’histoire reste sympa. A noter qu’il n’y a pas de doublages, juste des boîtes de dialogues en Fr., ponctuées de quelques emojis pour illustrer les émotions.
donjons & … bah donjons
Trouver de quoi s’occuper à Nouveau Nevaeh n’est pas compliqué, tellement tant de gens ont besoin d’aide. Recherche de matériaux, personnes disparues, monstres qui les empêchent de vivre sereinement… CJ accepte toutes les quêtes, elle a le cœur sur la main et aime rendre service. Clairement, la plupart de ces quêtes ne sont guère passionnantes et on se retrouve souvent à visiter les mêmes endroits et à faire de nombreux aller-retour pour les valider. En revanche, et c’est le point fort du jeu je trouve, certaines quêtes permettent de reconstruire et d’améliorer les bâtiments. Forge, cuisine, armurerie, herboriste, tout un tas d’échoppes qui nous seront utiles pour gagner en puissance et en sérénité lorsque l’on voudra s’aventurer encore plus profondément dans les zones. Et je dois avouer que participer à tout cela et voir Nouveau Nevaeh, se reconstruire, grandir et devenir de plus en plus vivante et complète, amène un sentiment d’accomplissement bien agréable.
Trouver les bonnes ressources et bons matériaux ne sera pas toujours aisé. En effet, ces loots sont soumis à un taux de drop et à une quantité d’apparitions limitée dans chaque zone. Donc souvent, un passage ne suffira pas à accomplir sa mission, il faut donc aimer faire et refaire les mêmes donjons. Je préfère le dire car c’est un point qui peut user si on ne s’attendait pas à ça en achetant le jeu.
Fort heureusement, les combats sont quant à eux dynamiques, avec un bon feedback, ce qui permet de prendre un plaisir certain à démonter du monstre. Le système est assez classique : on les tape, on trouve leur faiblesse et on les tue. Pour ce faire, on dispose d’une équipe de 3, on peut switch par simple pression d’un bouton ou ordonner une action de l’un d’eux par pression d’un autre bouton. Des effets élémentaires sont associés aux armes de chacun de nos compagnons en fonction d’un artefact qu’on décidera de leur équiper. CJ utilise sa pioche et, Garoo une épée lourde et Isha sera la magicienne du groupe. Il est conseillé de faire des combos de coups pour venir à bout des ennemis, ce qui demande un peu de timing et de concentration, mais cela sera payant car les dégâts engendrés peuvent rapidement être dévastateurs. Pour ceux que ça intéresse, une option est disponible pour rendre ces combos automatiques et ainsi faciliter grandement le challenge.
Au fur et à mesure de notre progression, l’équipement de nos héros va s’améliorer permettant ainsi de gagner en puissance mais aussi de pouvoir débloquer des zones jusqu’alors inaccessibles. Un petit aspect metroïdvania assez basique, mais qui a au moins le mérite de faire découvrir de nouvelles salles dans des zones que l’on va parcourir mille fois. Double saut, cassage de grosse roche, possibilité de trouver des matériaux de plus en plus rares en minant ou en coupant des arbres, sont autant de joyeusetés qui vous attendent.
Enfin, pour rendre tous ces aller-retour le plus supportable possible (même si ça reste quand même indigeste), des points de téléportation et de sauvegarde sont disséminés un peu partout, permettant de rendre le voyage un peu moins long. Par contre, sortir d’un donjon, réinitialise les collectes et les monstres, normal mais bon à savoir. Niveau difficulté je ne dirai pas que le jeu est dur mais certains combats peuvent être assez exigeants comme le boss final qui peut vite vous énerver si vous n’y allez pas suffisamment préparés. De toute manière ce jeu a un aspect grind qu’il faut prendre en compte, donc si des paliers de difficulté vous bloquent beh vous savez ce qu’il vous reste à faire !
Eiyuden Chronicle Rising
CJ ROAM
Graphiquement, difficile de ne pas être charmé par les environnements que propose le titre dans l’utilisation de sa 2.5D. C’est coloré, joli et les effets de lumière dans certains environnements sont vraiment réussis. Pour le perso c’est subjectif, mais j’ai trouvé le charach design et la modélisation assez simples et inégaux, tout comme le bestiaire d’ailleurs, qui n’est pas hyper étoffé. Les animations sont également un peu old school mais collent malgré tout au style voulu. Il n’en reste pas moins que l’ambiance générale est satisfaisante et rappelle avec nostalgie les bons vieux jeux d’époque.
Côté bande son, c’est de bonne qualité. On regrettera une certaine redondance auditive due au faible nombre de thèmes différents. Néanmoins, les musiques sont bien choisies et correspondent bien aux situations que l’on joue.
Bonne pioche !
J’ai découvert ce jeu par hasard, et je n’avais même pas entendu parler du Kickstarter ou du projet qui se cachait derrière. Néanmoins, j’ai tout de suite accroché à l’ambiance et au gameplay. Bien sûr le jeu est assez limité dans sa boucle, mais j’ai apprécié le dynamisme des combats et voir le village se reconstruire et reprendre vie à mesure que j’accomplissais mes missions. Il y a bien un côté redondant des missions, avec la RNG du loot, mais pour finir l’histoire principale cela n’est pas non plus trop frustrant. En tout cas, j’attends maintenant de pied ferme Eiyuden Chronicles : Hundred Heroes, et si vous cherchez un jeu d’action RPG sans prise de tête et mignon alors Eiyuden Chronicle Rising peut être une bonne surprise pour vous.